Extrait du journal

A la fourrière La fourrière où sont conduits les mal heureux toutous victimes, innocentes de la routine bureaucratique, est située rue de Pontoise. Depuis hier un service d’ordre a été organisé p >ur prévenir les manifes ta: ions. C’est qu’il est encore à Paris beau coup d’âmes sensibles qui s’émeuvent à cette pensée que de pauvres caniches vont être impitoyablement sacrifiés à ce que nous avons entendu appeler : la rage de M. Lozé. Il y a là, rue de Pontoise, trois i ou quatre cents personnes — hommes et 1 femmes — qui protestent à leur façon et manifestent souvent par plus que des pa! rôles contre les actes baroares auxquels a donné naissance l’arrêté du préfet de police. Une industrie malsaine s’exerce en effet depuis huit jours ! elle consiste, pour celui qui l’exerce, à capturer les chiens errants' ! ou non et à les conduire à la fourrière : pour y toucher les quinze, vingt, trente ou trente cinq sous de prime alloués par tote de victime , suivant l’éloignement des quartiers où elle a été prise. Et, furieux, les amis des chiens qui sont’ là, attendent, guettent au passage, l’homme qui traîne à la remorque un « cabot », et dès qu’ils l’aperçoivent, ils s’élancent sur lui, coupent la ficelle au bout de laquelle il tient sa capture et, s’il n’est pas content, lui administrent une co« pieuse volée de coups de canne et de coups de poing....