Extrait du journal

A M. A. Henry Ros*\ .Quinze Août ! Jour glorieux, jour béni, jour de fête, Qui nous réunit tous dans l’union parfaite Qu’indique le devoir, iVive toi, vivent ceux dont la mâle énergie Combat depuis trente ans contre l’infàme orgie. Des faquins au pouvoir 1 Quinze Août ! C’est le passé tout rempli de victoire, C’est, des Napoléons, la mémorable histoire Qui fait battre nos cœurs ; C’est Tardent souvenir de ces chaudes journées Où nos pères, voulant grandir nos destinées, Partout étaient vainqueurs l Quinze Août 1 Lorsque Ton songe à ce que savent faire Ces gens qui, de nos jours, n'entrevoient qu’une affaire Où réside l’honneur, Qui, lâchement, par haine, ont, sans aucun scrupule, Sur tous nos sentiments, jeté le ridicule : On est saisi d’horreur I Quinze Août I Ah 1 chers amis qui, par toute la France, Célébrez avec nous ce grand jour d’espérance, Fils des preux d’autrefois, Soyez heureux 1 Le temps n’est pas très loin, peut-être, Où ce que vous aimez, saura vous apparaître Pour vous rendre vos droits 1 Car, las, n’en pouvant plus, le peuple se récrie, Désirant qu’on respecte, avant tout, la patrie, Il se révolte enfin. Déjà, dans le pays, souffle un vent de hmpôte, Et c’est sans hésiter qu’en tous lieux en répète Que c’est bientôt la fin ! La fin ? Mais, après tout, si c’est chose possible, Si Dieu veut nous aider en sa grâce invincible, Si l’heure en a sonné, Pourquoi craindrions nous de le dire avec joie ? N’est-il pas bientôt temps de n’ètre plus la proie D'un régime damné ?...