Extrait du journal

Chronique parisienne —Eh bien, ai-je dit cejmatinà mon chien que j’ai trouvé le nez enfoncé dans un journal, tu dois être satisfait. Voilà des hommes sensibles qui ont eu l’idée de constituer une société contre les abus de la vivisection. Gela doit écarter du moins un nuage de ton avenir. Le chien m’a regardé d’un air de pitié. S’il avait su hausser les épaules, je crois qu'il l'aurait fait. — Tu n’as pas l’air enthousiasmé, ai-je répliqué. Remarque cependant qu’il y a là un louable effort. En réalité, en effet nous naissons tous vivisecteurs; demande aux autres hommes ; qu’il lève la main, celui qui, dans son enfance, n’a jamais coupé la tète à une mouche vivante on n’a jamais par une ligature barbare pro voqué la rupture d’uuc patte de hanne ton? On dit que les enfants n’ont pas de rai son. Fort bien, mais tu n’ignores pas que les personnes les plus respectables n’hé sitent pas? à commettre au préjudice de leurs chats, voire de leurs chevatix, le plus épouvantable abus de propriété qui se puisse imaginer. Tu as rencontré de eeS bourreaux qui ne se bornent pas a tondre les chiens, mais coupent à eux les oreilles et aux chats autre chose. Si ce | n’est pas là de la Vivisection, qu’est-ce...