Extrait du journal

L’orateur attribue la responsabilité de cet état de choses au parlementarisme, qu’il appelle l’ennemi de la Patrie. Il exa mine ensuite le bilan des travaux de la Chambre, et son origine. « C’était, avant iout, une assemblée réaction naire, dit l'or;iteur. Cette Chambre n’était pas l’œuvre de la volonté nationale; elle était le produit de la fraude gouvernementale dont avait été victime le pays. » Rappelant, les séances troublées provo quées par l’affaire de Panama le baron Legoux dit qu’à cette époque la Chambre devint l’objet du dégoût universel « La Chambre, dit-il, a toujours trainé avec elle l’infamie de son origine. Installée dans la maison qui est au coin du quai, sans programme, inconsciente, inintelligente, assoiffée de haine, contre la moitié de la population qui s’était dé clarée ouvertemgot contre elle, (rappeliez-vous que, malgré la pression officielle et les détour nements des votes, il n’y a eu que 300.060 voix, de différence entre celles du gouvernement, et celles de l’opposition) cette Chambre est restée, pendant quatre ans, a plat ventre devant le pou voir qui lui avait donné la vie. Quant aux affaires du pays, elle dédaignait de s’en occuper. Je vous disais, tout à l’heure, qu’elle n’avait pas eu de programme ; jo me trompais. Elle en avait un : jouir, jouir encore : toujours jouir î »...