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Le Petit Caporal, 18 novembre 1909

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Le Petit Caporal
18 novembre 1909


Extrait du journal

Le Sénat, ne sachant plus au juste quel projet il discute en vue de l’institution des retraites ouvrières, n’a pu entendre hier que des discours à côtés. MM. Poulie, Lourties et Strauss ont pris la défense des sociétés de secours mutuels dont ils craignent de voir le développement compromis si une loi de retraite d’un carac tère trop étroit venait limiter le champ de leur action. M. Lourties. — Pourquoi ne pas permettre que le mutualiste continue à préparer sa retraite comme il l’entend î Pourquoi faire sortir l’assuré du cadre mutualiste où il donnait un exemple qui devrait plutôt être encouragé ? Avec M. Ancel, je demanderai que la faculté soit laissée aux membres des caisses patronales de se dispenser du versement obligatoire, & condition que les pensions prévues par les so ciétés soient égales à celles que la loi actuelle prévoit. Nous avons des sociétés de secours mutuels nui assurent une retraite garantie de 240 francs. Les unes sont des sociétés départementales ou régionales, les autres sont répandues sur tout le territoire ; pourquoi ne pas laisser leurs particiSants compléter la retraite qu’ils ont aux deux ers acquise dans ces sociétés. Ces sociétés ser vent déjà des pensions ; pourquoi ne leur a-t-on pas laissé continuer leur œuvre ? Ce serait décharger l’Etat et assurer le main tien de ce foyer d’épargne et de paix sociale qu’ils ont contribué à fonder. Ce serait faire œuvre excellente de décentralisation. Et M. Strauss a tracé le programme dé mocratique dont la réalisation devra sui vre l’institution des retraites : lutte contre 1 alcoolisme et la tuberculose, protection de l’enfance, assurance contre la maladie, le chômage, l’invalidité, construction de mai sons salubres à bon marché, création de jardins ouvriers, etc., etc....

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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