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Le Petit Caporal, 19 août 1892

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Le Petit Caporal
19 août 1892


Extrait du journal

du suffrage universel, ses plus dange reux adversaires sont les Invaiideurs les escamoteurs de la souveraineté nationale. Louis XIV, d’autocratique mémoire, était tout aussi bon républicain que les citoyens Jumel, Constans et Viger, ce monsieur, qui demandait l’annulation du scrutin de l’arrondissement de Gênes, « afin de donner une satisfaction aux républicains de l’arrondissement d’Orléans! » (Textuel). Le républicanisme, entendu de cette façon, représente l’oppression systé matique dans sa forme la plus hideuse, la plus répugnante, et j’ajoute la plus injurieuse pour ceux des électeurs qui le tolèrent chez un gouvernement. De sorte que se donner comme républicain à la façon de ceux qui pratiquent ainsi la République, c’est se déclarer l’ennemi de la portion honnête du corps élec toral, c’est, pour un membre de la Droite,s’exposer avec certitude, au mé pris de ses anciens suffragants. Lee hommes de la Droite n’avaient pas la moindre chance de rétablir les régimes de leurs préférences, mais il auraient pu se rendre respectables et môme redoutables à la Chambre, exer cer une action qui eût été bientôt déci sive, s’ils avaient rempli avec cons cience la mission qu’on leur avait con fiée. La Droite eût reconquis le pouvoir si, laissant de côté ses préoccupations dynastiques, elle s’était fermement at tachée à réveiller l’àme française éprise de probité, de franchise, de loyauté et que dégoûtent les tripotages, les trafics d’argent et les capitulations de conscience. Il lui fallait pour cela suivre droit son chemin, avec courage, avec persévérance, sans s’inquiéter des railleries et encore moins des injures.* de la presse vendue aux Juifs, faire à ceux ci une guerre Implacable, les frapper à la tête, représenter la répu blique opportuniste comme douce aux grands coupables et aux riches, et dure pour les humbles, ce que, pour notre compte, nous n’avons cessé de faire. — il est vrai sans le moindre succès, car nous reconnaissons que notre voix n a trouvé parmi nos confrères aucune espèce d’échos I Nous fûmes pendant des années les seuls à dénoncer Lesseps, Wilson et les juifs. Nous n’aboutîmes qu’à un four complet; aujourd’hui, il est vrai, nous en tirons vanité, puisque tout marché de mal en pis et que les grands leaders de la presse, MM. Magnard et de Cassagnac, sont mille fois plus profondément que nous enfoncés « dans la mélasse », comme on dit à Belleville. Et si nous nous sommes couverts de ridicule en ne parvenant pas à barrer la route au flot des mau vaises passions, au moins nous avons la consolation de pouvoir affirmer que nous ne sommes pour rien dans la dé bâcle des anciens partis pour lesquels si longtemps nous poussâmes l’abné gation et le sentiment de la discipline jusqu’au sacrifice. Le rôle de vengeurs de la morale pu blique eût été d’autant plus facile aux membres de la Droite qu ils sont riches pour la plupart, et partant en situation de faire beaucoup. Ils ont lés moyens de soutenir la lutte, ce qui nons a tou jours été ré fusé. C’est son égoïsme, son avarice, sa presse qui ont perdu l’opposition manarchique. Désormais, il y va de l'intérêt du pays qu'elle disparaisse en entier, ce n’est que lorsqu’elle aura été anéantie que pourra se montrer le grand parti national, encore à l’état d’embryon, mais qui commence à se former dans les couches inférieures. C’est lui qui finira par rallier tous les honnêtes gens, tous les patriotes de bonne volonté, et c’est grâce à lui que la France reprendra en Europe le rang que l’abandon de tous les principes qui l’avaient jadis placée à la tête de toutes les nations, lui ont fait perdre 1 tCt. BLANC. DISCOURS Prononcé au Banquet du 15 août à Saint-Mandé Nous donnons aujourd’hui la seconde partie de ce discours dont l exigences de notre mise en page nous ont obligé à scinder la pu blication). Républicains, oui ; mais du parti ré" publicains, actuel, jamais! Ernest Pi...

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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