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Le Petit Caporal, 25 août 1893

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Le Petit Caporal
25 août 1893


Extrait du journal

n’a pas fait le 20 août d'aussi vilaine besogne que je l’entends dire par beau coup de braves gens. Il a rendu un immense service au pays en le débarrassant d’une bonne partie de cette droite parlementaire qui aurait pu accomplir une si belle œuvre et qui n’a su que détacher d’elle les trois quarts des vrais patriotes. Quand vous choisissez des manda taires pour une opératiôn quelconque, vous prenez soin de leur donner des instructions précises dont il leur est interdit de se départir. Lorsque nous avons, en 1880, voté pour des candidats conservateurs, nous leur avons donné pour mandat de s’opposer de tout leur pouvoir aux tartufferies opportunardes et aux sale tés radicailleuses. Loin de répondre à notre confiance, nous les avons vus, ces excellents droitiers, perdre leur temps dans les intrigues de couloirs et flirter avec ceux qu’ils avaient le devoir de com battre. Quand ont éclaté les scandales du Panama, au lieu de se lever tous, comme un seul homme, et jeter avec dégoût l’écharpe de député comme avilissante, ils sont tranquillement restés à leurs bancs, sans même oser protester contre les singeries ridicules qu’on essayait pour donner le change à l’opinion publique. Et vous voulez que nous regrettions des gaillards de cette trempe là! Alons donc ! Qu’ils restent dans leurs châteaux ou dans leurs cabinets d’a vocats. Ce n’est pas nous qui nous en plaindrons. Assurément le suffrage universel commet des erreurs. Il laisse sou vent de côté des hommes capables de rendre d’utiles services à leur pays et qui sauraient être les mandataires consciencieux de leurs électeurs. Mais ce sont des points de détail qui n’ont qu’une importance relative. La Chambre nouvelle sera ce qu’elle sera, peu importe encore une fois. C’est le pays qui l’aura voulu et cela e regarde. Le jour où il aura assez de toute la umisterie parlementaire il ne se gê nera pas pour le dire tout haut, et il agira en conséquence. Maurice MARCK....

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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