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Le Petit Caporal, 25 mars 1910

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Le Petit Caporal
25 mars 1910


Extrait du journal

tes de théâtre et enfin le paiement d'une "ndemnité sensiblement supérieure à celle qui leur était servie depuis plus de vingt uns pour leur habillement. Les conditions de la vie ont changé, di sent-ils, et leur cahier de revendications lut présenté au préfet de police, M. Lépine, qui l’examina avec beaucoup de bienveillance. Le conseil municipal saisi, de son côté, des doléances des agents, s’occupa active ment de la question. Leux-ci en revanche sc déclarèrent inébranlablement attachés a la discipline qui doit régner dans une organi sation telle que celle do la police munici pale. lis promirent même de ne plus se réunir, désormais, afin d'éviter tous commentairos fâcheux et le conflit apaisé en resta là. Or, un nouvel incident semble devoir sus citer de nouvelles difficultés. Nos gardiens de la paix, heureux des sa tisfactions obtenues et confiants dans les améliorations à venir ont cependant gardé de leur première tentative de revendications un souvenir dangereux. L’union fait la for ce se sont écriés d’aucuns d’entre eux, et tes militants qui menèrent à bien les premières négociations conçurent depuis l’idée de fon der une grande association professionnelle de gardiens de la paix. Des parlottes furent organisées ces temps derniers ; dans le plus grand secret, les agents se réunirent et élaborèrent les sta tuts de la nouvelle association que vingt agents, — un par arrondissement, — dé légués par leurs camarades, furent chargés de présenter au préfet de police. Mardi, les délégués demandaient donc audience au préfet de jwolice qui les reçut, ainsi qu’il avait promis de recevoir chacune des délégations d'agents qui se présente raient à lui pour lui soumettre les difficultés pouvant survenir d'un jour à l’autre dans le service. Les délégués présentèrent à M. Ivépine les statuts de l'association qu’ils avaient pro jeté de fonder et lui demandèrent de bien vouloir les approuver, affirmant cependant qu’ils pensaient n'agir qu’en conformité avec la loi et avec le souci constant de la disci pline. M. Lépine se refusa catégoriquement à re cevoir les statuts de la nouvelle association. 11 ajouta d’ailleurs qu’il ne tolérerait au cune association de gardiens de la paix, es timant que ceux-ci devaient attendre pour prendre une initiative de ce genre que la Chambre eût voté le projet de statut des fonctionnaires. „ Les délégués se retirèrent alors, se pro mettant toutefois de faire connaître à leurs camarades la décision du préfet. Vingt réunions en conséquence onl été tenues hier dans chacun des vingt arron dissements de Paris. Tous les agents de service de nuit et libres partant dans la jour née d’hier y assistèrent. Ces réunions, nui ont été tenues secrètes, ont eu lieu dans l’après-midi. C’est ainsi que les gardiens de la paix du 18e arrondisse ment se sont réunis 80, boulevard de Clichy. Bien n’a transpiré toutefois des discours qui y ont été tenus et des décisions prises. Aujourd'hui, vingt nouvelles réunions au ront lieu, auxquelles sont conviés les agents qui hier étaient de service de jour....

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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