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Le Petit Caporal, 26 mars 1882

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Le Petit Caporal
26 mars 1882


Extrait du journal

Lors de la chute du cabinet Gambetta, on a cru que cet homme d'Etat* avec sa patience génoise, allait rentrer tran quillement dans l’obscurité et attendre son heure. On comptait sans les exigences de son tempérament méridional, remuant, pré férant la faute active à la temporisation fructueuse. De tous côtés, nous voyons la faction vaincue le 20 janvier chercher à recon quérir une part d’influence, s’efforcer d’envahir tout ce qui est invahissable, tenir tête aux attaques, et s’agiter enfin à la façon des fourmis dont la fourmi llière a été bousculée par la canne d’un promeneur. Nous voyons M; Gambetta constituer un syndicat pour s’emparer du journal la France, organe essentiellement anti opportuniste. La France appartient à une puissante maison de banque. On ne s’arrête pas pour si peu, parbleu! Que vaut-elle, cette maison de banque? trente millions ? la belle affaire ! on les aura, les trente mil lions. Ce n’est pas pour rien que Besan çon a donné le jour à l’illustre financier Veil-Picard. Nous voyous le Voltaire, fidèle à des procédés depuis longtemps connus, ré pondre aux attaques de M. Roche fort contre M. Paul Bert, par la menace à peine déguisée u'ouvrir le sac aux petits papiers cher à M. Reinach. Nous voyons enfin les opportunistes monter — sans succès — à l’assaut de la commission du budget. Quelle conclusion tirerons-nous de ces réflexions ? Celle que je vais dire. Tant qu’un parti n’est divisé que sur de grandes questions d’application, tant qu’on.se compte uniquement sur des questions de principes intérieurs, si j’ose m’exprimer ainsi, et non sur de vulgaires compétitions de personnalités, on peut espérer que, le jour venu, tout le monde se réunira pour obtenir une solution unanimement désirée au grand problème dont les corollaires seuls sont en cause. Mais du jour où des gens que rien ne sépare, si ce n’est le désir d’une prépon...

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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