PRÉCÉDENT

Le Petit Caporal, 27 juin 1899

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Caporal
27 juin 1899


Extrait du journal

I.e 11 février 1896, M. Moais, interpellant le gouvernement au sujet de la décision qui avait retiré au juge Remploi’ l’instruction de l’affaire des Chemins de fer du Sud, terminait son dis cours en s’écriant : Laisscz-moi terminer par ce que disait un magistrat de la vieille monarchie : u ©*< dé fendu » ceux qui ont lo pouvoir d’instituer et do destituer les Jugo», d’user de ce pouvoir pour servir certaines causes... « Jamais, moi républicain, je ne donnerai les mains à de pareilles pratiques dans un gouvernement républicain. » M. Monis fait aujourd’hui partie, comme garde des sceaux, d’un cabinet qui affiche hau tement l’intention de peser sur la décision du conseil de guerre de Rennes. Souvent homme varie Ce n’est pas l’ancien bonapartiste Mo nis qui démentira le proverbe. *** CRIS DE LA RUE Dès le lendemain de la chute du cabinet Dupuy. les camelots arpentaient les trottoirs en présentant des lettres encadrées de noir, et gémissaient lugubrement : « Dupuy est mort..’ demandez la lettre de faire-part du ministère décédé... dix centimes, deux sous I » Et puis on a vendu pendant la crise : « On demande un ministère bon à tout faire ». Sous une image représentant un âne qui re fuse de sortir de son écurie et que des oies acclament, on lit: « Y sortira... sortira pas...» Puis dessous s’alignent des couplets. En voici un .. et c'est assez : On demande un ministère ? C’est V nouveau cri du boul’vard. Partout, chacun vocifère : L’ ministère ! (bis) Qu’on en fasse un sans retard, Patriote ou dreyfusard! Et maintenant que le ministère est nommé, les camelots hurlent déjà par ci par là des choses qui n’ont rien de très flatteur pour cer taines oreilles ministérielles. Nous chantons !... Paierons-nous? MOT POUR RIRE L’autre jour, après l’audience de la cour d’as sises, un de nos confrères va serrer la main au juré Coquelin cadet. — Eh bien! lui dit-il, voilà qui vous change du théâtre ? — pas tant que cela, répond Cadet ; par ici, c’est le côté « cour », et du côté de 1 avocat « bêcheur », c’est le côté jardin... Crayon d’Or INFORMATIONS...

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

En savoir plus
Données de classification
  • waldeck-rousseau
  • millerand
  • dreyfus
  • loubet
  • monis
  • galliffet
  • de galliffet
  • caillaux
  • de lanessan
  • viviani
  • france
  • paris
  • rennes
  • algérie
  • versailles
  • saint arnaud
  • lisieux
  • vienne
  • montélimar
  • bos
  • la république
  • s. a.
  • conseil de guerre
  • i.e
  • c. n.
  • union postale
  • union
  • sénat
  • parlement