Extrait du journal
fieation de clergé « financier », et vous n’avez Sas senti que vous faisiez mal en vous ten ant complice de cette injure ! Est-ce que vous ignorez qui a élevé, qui soutient ces écoles chrétiennes, dont le far deau financier est si lourd ? N’est-ce pas le clergé paroissial, le curé en tête, avec le con cours de ses amis ? Il me semble tout d’abord qu'il y a là une preuve du souci profond ce ce clergé pour les besoins de l’âme du peu ple. C’est combattre pour la paix des cons ciences ; ce n’est pas rester « inerte » que d’avoir réalisé ce grand effort. Et nous sommes un clergé « financier » parce que, au lieu de puiser tianquiUement pour nos œuvres dans le budget de l’Etat, noue nous voyons mendier sans cesse, afin d'assurer leur existance !... Clergé financier ! C'est comme si un riche, jouissant gravement de ses revenus, reprochait à un misérable d’être préoccupé des quelques sous qu’il lui faudra demain pour nourrir sa famille ! « Fi nancier ! va !.. tu penses à l’argent, toi, tan dis que moi j’en jouis sans y penser. » C’est en effet la situation respective du clergé et de ses adversaires. Dans une armée il n’y a pas que des colonels ou des trompettes. Il y a es petits soldats qui marchent et se font tuer. Uu peu de bon sens ferait comprendre qu’il en est ainsi de l’armée sacerdotale. Elle a ses petits soldats, qui font lo bien modestement, simplement, qui meurent à la tâche, dont le nom périra avec eux, mais qui n’en auront pas moins fait du bien ici bas, et tenu un rôle utile. Aidez donc au respect que méritent ces humbles serviteurs de Dieu et des hommes. On sait que le Petit Caporal n’a jamais confondu la religion avec la politique. Nous approuvons certes le pape Léon XIII qui n’admet pas que l’on solidarise le catholicisme avec le corps mort de la royauté. Il y a quelques années, au con traire, tout évêque, tout prêtre même, ne se croyait-il pas tenu d’etre royaliste? On mêlait « Dieu ot le Roi, » comme aux vieux siècles monarchiques. Heureusement, si le royalisme est mort, la religion catholique demeure vivante. Et nous félicitons les prêtres, lorsque, se plaçant sur le pur terrain religieux, ils défendent la foi et la dignité de notre noble clergé français. IV. de FIuc....
À propos
Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.
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