Extrait du journal

LES FINANCES DE LA RÉPUBLIQUE (lm‘ Article) « Faites-moi de la bonne politique, et je vous ferai de bonnes finances ! » s’écriait un - financier célèbre —S'il a dit vrai, il faut que la politique de la R. F. soit bien foncièrement mauvaise, pour que ses fi nances se trouvent dans l’état déplorable où elles sont ! Nous venons de lire, dans le Correspon dant, une très remarquable étude de M. Le Trésor de la Rocque, sous ce titre ; tes Finances de la République, et nous y avons puisé nombre de renseignements instructifs et de préeieux documents, que nous allons placer sous les yeux de nos lecteurs, pour leur plus grande édifica tion. Si, après cela, ils conservent la moindre illusion sur l'avenir que réserve à notre pays le triste gouvernement dont nous jouissons— et que l’Europe ne nous envie pas ! — c’est qu’ils auront des yeux pour lie pas voir, des oreilles pour ne pas en tendre. Constater que le budget est loin d’être en équilibre, — c'est bien, quoique banal ; chercher d'où vient ce mal chronique mais arrive aujourd'hui à son dernier période — c’est mieux, quoique plus ingrat. Nous essayerons cependant de le dé montrer à nos lecteurs, persuadé qu'ils nous sauront bon gré de nos efforts. Depuis le vote de la Constitution, les Chambres pour gagner les cœurs et les votes des électeurs, se sont mises en frais de promesses. Les candidats ont annoncé la création de chemins de fer, canaux, ports, etc., sans compter mille autres améliorations de toute nature. Promettre et tenir sont deux, chacun sait ça. Mais encore faut-il s’exécuter <|e temps en temps, sous peine de pas ser pour un vulgaire farceur — et de pei dre les bonnes grâces de ses bons élec teurs ! Il a donc fallu créer en quantité les si tu: lions, les sinécures nouvelles, jour...