Extrait du journal

jusqu’à Domrémy, où ils désirent voir la maison de Jeanne d’Arc. Celui-ci accepte, se fait accom pagner par son frère, et reçoit comme avance une pièce de cinq francs. A un kilomètre environ de Neufchâteau, le plus jeune des étrangers parais sant désirer des cigares, le sieur Mi Ilot revient à la ville en chercher avec l’autre étranger, et à leur retour ils reçoivent 20 fr. pour prix de lotir course. Arrivés au sommet de la côte de Nancy, le même individu montre un rouleau de 40 fr., et, sous prétexte de ne pas vouloir en être chargé pendant cetle course, le cache dans la terre, près d’un sentier qui traverse la route; en-même temps, il remet à Millot son porle-monnaie con tenant au moins 2,000 fr. Alors les deux étrangers prient leurs conducteurs de revenir à Neufchâteau, ce que l’on fait. Inquiet sur la sûreté du d-'pùt confié à la terre, le sieur Millot demande à l’aller chercher. L’étranger feint de partager son inquiétude et s’empresse d’accepter la proposition. Il demande d’abord son porte-monnaie et ensuite, comme garantie, celui du sieur Millot, contenant 380 fr., produit de la vente d’un cheval. Le trop confiant Millot, remet le tout et part chercher le rouleau d’ur, en prenant rendez-vous au café des Halles; il arrive à la cachette, elle était vide; il revient en toute hâte à Neufchâteau et trouve au café des Halles son frère seul. Les deux étrangers avaient disparu et n’out pas laissé de traces. — Quand j’ai trouvé la cachette vide, disait naïvement le sieur Millot, j’ai bien vu que j’étais joué, sans que je puisse dire volé, puisque je lui ai donné volontairement mon argent. — Union de la Haute-Marne. Pour tous les articles non signés : Saillard....