Extrait du journal
Et sur le chemin de Bailly à Lusigny, entre l’angle sudest du bâtiment de Luquet Pierre, et une chaussée cons truite sur 164 mètres 40 centimètres de longueur ; estimés 3,114 fr. 88 c. — Nous avons reçu trop tard, pour la publier dans notre dernier numéro, la lettre ci-après, à laquelle nous donnons place aujourd’hui dans nos colonnes, en en lais sant la responsabilité au signataire : Bar-tur-Seine, le 51 décembre 1846. '< Monsieur le Rédacteur , » J’ai toujours ouï dire et ai toujours pensé que s’il est bien d’être généreux, s’il est beau de secourir ses semblables, c’est quand cette générosité, celte charité ne s’exercent pas aux dé pens d’autrui, car, vous en conviendrez avec moi, tout le monde peut être charitable et humain avec la bourse du prochain. Comment se fait- il donc que mes quatre confrères aient osé requérir la publicité de votre journal pour annoncer un fait dont vraiment je suis honteux pour la corporation* des boulangers à laquelle j’appartiens. » Par une décision prise en réunion, à laquelle j’étais convo qué et présent, ces messieurs sont convenus, vu les pertes qu'ils avaient éprouvées par la fluctuation des grains, vu la cherté du beurre et des œufs (cesont d’excellents mathématiciens que mes confrères), de ne plus donner à leurs pratiques le tradition nel gâteau des rois, ce qui, entre nous soit dit, nous coûte d’ordinaire à chacun de 100 à 150 francs ; mais de donner aux pauvres chacun 50 kilogrammes de pain, c’est-à-dire la valeur de 20 francs. C’était un bénéfice clair et net de 80 à 130 francs pour chacun de nous, il n’y avait pas à hésiter. » J’ai protesté contre cette décision, parce que, comme je vous le disais, j’ai pensé que si nous voulions faire de la philan thropie, il ne fallait pas que notre bourse s’en arrondît ; et que si nous voulions donner du pain aux pauvres, il fallait aussi don ner le gâteau des rois à nos pratiques, qui ont, du reste, payé le pain que nous leur avons livré, aussi cher que nous avons payé notre farine. » Que résulte-t-il de plus clair de l’article inséré à la sollicita tion de mes confrères, dans votre numéro du 25 décembre, c’est que je n'ai pas voulu me ranger à l’avis de ceux qui vou draient faire considérer comme une bonne œuvre, un simple cal cul d’intérêt personnel; c’est que seul j’ai voulu continuer à donner à mes pratiques le gâteau que, chaque année, je me fais un devoir et un plaisir de leur offrir.... » Je n’ai point promis de pain aux pauvres, il est vrai, mais j’ai déposé au bureau de charité 25 francs pour être employés aux besoins des plus nécessiteux. Toute bonne action n’a de vrai mé rite qu’autant qu’elle est tenue secrète, mais je ne vois pas pour quoi j’aurais plus de modestie que mes généreux confrères qui se targuent d'une charité qui leur rapporte net une centaine de...
À propos
En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.
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