Extrait du journal

De temps en temps, las de ne rien faire, les gouvernements ainsi construits s’avi sent qu’il convient de se livrer à quelque belle manifestation d’anticléricalisme, à la quelle nul ne tient à s’opposer; on montre le poing au fantôme, on tranche le tête au spectre; et comme ce bel effort a épuisé toute l’activité dont on était capable, comme on n’a, par ailleurs, gagné ni la confiance ni l’affection des masses par rien de positif, les citoyens que l'on a inquiétés ou tracassés vous envoient — quatre ans après — vingt ou trente socialistes révolu tionnaires de plus au Palais-Bourbon. Non, le remède à la situation présente n’est pas dans le plaisir touchant que goû teraient six radicaux unifiés et six radi caux non unifiés à se retrouver nantis de portefeuillles, autour d’un tapis vert, et à se congratuler avec effusion comme d’anciens amis qui viennent de faire le tour du monde par des itinéraires un peu différents. Cela n’intéresse pas le pays qui n’a pas lieu d’être tellement satisfait des hommes qu'il puisse les dispenser de dire auparavant de façon haute et claire les idées dont ils s’ins pireront et les actes qu’ils auront enfin le courage d’accomplir. Le développement de la bicyclette Le nombre des cycles qui circulent en France augmente d’année en année. En 1918, par la vente des plaques qui doivent être apposées sur les cycles, on a constaté une augmentation de 314, iUOcycles sur 1912. Une statistique établit d’autre part que l’industrie étrangère introduit en France à peu près autant de cycles que l’industrie française en exporte. En 1913, les chiffres se sont élevés pour l'importation étrangère à 7,824,000 ; pour l’exportation française à 7,724,000. C’est l’Angleterre qui fait la plus consi dérable exportation ; elle exporte au total pour 70 millions de cycles. L’Allemagne vient ensuite avec près de 30 millions....