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Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine, 22 janvier 1915

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Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine
22 janvier 1915


Extrait du journal

Autour «le La Kaaaée Du Nord de la France, 19 janvier. Je n’ai pu obtenir aucune confirmation de la nouvelle d’un important succès anglais à la Bassée, nouvelle qui a été publiée dans différents journaux vendredi dernier. Il n’y a guère eu de changement dans la situation depuis un mois. L’ennemi se maintient avec une ténacité prodigieuse à la Bassée où il s’est installé dans les premiers jours d’oc tobre, après la bataille d’Arras. Les Allemands ont amené dans la région des troupes en nombre considérable et ils ont installé des canons lourd sur les petites collines à l’est de la ville. Depuis les dernières semaines, aucun mouvement d’infanterie n’a été possible. Les pluies continuelles ont converti les champs en fondrières. Des deux côtés, on marque le pas enlisé dans la boue. La si tuation des choses dépasse ce qu’on pour rait imaginer. Grâce au fonctionnement ininterrompu des pompes, la vie dans les tranchées est cependant tolérable. De l’autre côté, les hommes ont de l’eau jusqu’aux genoux, quelquefois jusqu’à la ceinture dans la boue et dans l’eau. Dans de telles condi tions, un assaut contre leurs tranchées, malgré que l’espace qui les sépare soit des plus étroits est absolument impossible. L’autre jour, un affluent de petite rivière la Louanne déborda et inonda une de nos tranchées au nord de Festubert. Deux hommes furent noyés avant d’avoir pu être dégagés. Pendant une violente tempête, les para pets d’une de nos tranchées et d’une tran chée allemande furent entraînés par l’eau. Amis et ennemis entreprirent aussitôt la répa » a lion du dégât en pleine vue les uns des autres. Mais pas un coup de feu ne fut tiré. Et pourtant <‘>0 mètres à peine sépa raient les deux lignes. Ces tranchées dans la boue n’ont pas le confort qu’on a pu leur donner en certaines places. Les hommes ne peuvent y séjourner longtemps et on les relève toutes les nuits. Mais le fait d’aller à ces tranchées et d’en sortir est un travail dangereux. Des gale ries boisées ont été établies de l’endroit où les hommes sont logés jusqu à un quart de mille des tranchées. Mais il faut quelque fois deux heures pour franchir ce quart de mille. On comprend que dans de telles conditions on n’ait pu gagner un avantage important ni d’un côté ni de l’autre, dans la région de la Bassée, sauf par le feu de l’artillerie....

À propos

En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.

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