Extrait du journal

Il débute par des considérations très détaillées où il expose la nécessité de diminuer les heures du travail, qui apparaît d'ailleurs comme une atténuation à la crise de surproduction, le désir qu’ont les ouvriers de ne pas voir s'amoindrir leurs salaires, la situation faite aux patrons qui voient leurs prix de revient augmenter et ne peuvent élever leurs prix de vente pour ne pas être envahis et concurrencés par l'étranger, la difficulté croissante enfin pour l'industrie française dont on rabat le travail de douze heures à huit de lutter contre l'Angleterre notamment qui travaille de onze heures à douze heures. M. Méline, poursuivant son discours, s’attache ensuite à établir que la réduction des heures do travail ne peut s'effectuer qu’à raison d’une en tente internationale. Après avoir terminé par un tableau très pessimiste de la situation de notre industrie qu’il dresse en face de la loi de 1900, M. Méline passe à l'examen de la proposition de loi Waddington. Après avoir justifié les dispositions de la pro position Waddington, il termine son discours en demandant au Sénat de voter celte loi qui atté nuera les effets trop brusques de la loi de dix heures, qui n’est pas intangible et qui arrive à échéance. MM. Maxime Lecomte, et l'auteur de la loi, et Waddington approuvent le précédent orateur et se félicitent de la décision qu’a prise la commis sion d'appliquer un régime spécial aux enfants et aux adolescents. La discussion générale est close. La séance est levée....