Extrait du journal

Nos diplomates avaient, dès avant la guerre, une mauvaise presse. La « carrière » -était, devenue l'objet de plaisanteries parfois piquantes de la part des vaudevillistes comme des romanciers. Disons le mot : on blaguait nos affaires étrangères. Tout de même — pour ne pas remonter plus haut — ce sont nos diplomates qui, sans le crier sur les toits, avaient, de longues années, préparé et consommé la conclusion de l’« Alliance franco-russe » çt de l’« Entente cordiale » qui, quoi qu'on puisse dire, nous ont permis de « tenir le coup » en 1914. Et tout près de nous, il suffit do lire les lettres de Jules Cambon dans le « Livre Jaune » de 1914, £Our se rendre compte des services que peut vendre à un pays un diplomate averti....