Extrait du journal

Ce n’est pas à. la lueur des quinquets, dans le coup de feu de la parade, aux roulements de la grosse caisse que l’observateur doit surprendre la vie du saltimbanque, c’est le matin, avant l’heure du calembour et do la parade, des calottes et des lai. Les bateleurs se sont endormis tard, harassés d’une longue série de représentations; il faut donc les excuser de n’ère point matinaux. Ce n’est guère que vers neuf heures qu’on les voit, demi vêtus, soulever la toile de la baraque sous laquelle ils ont couché, ou émerger, bâillant, des voitures roulantes. La femme apparaît ensuite en jupons courts, traînant au grand air les marmots qui se révoltent sous la menace des ablutions de propreté. Et'vite la marmite en fonctions: café au lait,soupe au pommes de terre; il faut remplir ces estomacs affames....