Extrait du journal

0H NOTÏS CORKESPuNDANT PARTICULIER Nous avans déjà signalé quelques'Unes des difficultés contre lesquelles lutte en ce moment la Grande-Bretagne et qui ont provoqué ces remous d'opinion dont nous avons reçu le choc. Penchons-nous encore davantage sur la situation de nos voisins et, toujours dans un grand esprit d'amitié, essayons de voir plus clair dans leurs inquiétudes. Répondant à l'appel de ses chefs, le peuple anglais vient d'accomplir, sur le plan financier, un admirable effort de redressement dont témoignent l'équilibre désormais assuré de son budget national et le renouveau de confiance dont bénéficie la livre sterling. Mais ce résultat, qui fait le plus grand honneur au patriotisme de toutes les classes, est-il aussi définitif qu'on le souhaiterait ? M. Neville Chamberlain, chancelier de l'Echiquier, a jugé devoir, il y a quelques jours, mettre le pays en garde contre les dangers d'un optimisme exagéré, et je sais qu'on n'ignore pas en haut lieu que beaucoup de contribuables n'ont pu acquitter leurs impôts qu'en effectuant des prélèvements sur leur capital. Il n'est pas besoin d'être un technicien pour mesurer le péril que comporte l'équilibre d'un budget public ainsi obtenu au prix du déséquilibre des budgets privés. La crise financière n'est donc pas définitivement conjurée et ses effets sur l'économie nationale s'accompagnent du désarroi qu'elle entretient dans les esprits....