Extrait du journal

Nous parlions récemment des premières féministes et nous rendions un 'aommage mérité ces femmes de coeur, quai ne se laisserait point rebuter par les 'Tuilenes des uns, l'hostilité des autres et l'indifférence les foules, cette fatale indifférence, pliji dangereuse pour les novateurs et les novatrices que tous les orages -et toutes les persécutions. Ce que nous t'avons pas dit, c'est à quel moment se produisit, chez nous, la propagande parle fait, une propagande fort heureusement étrangère aux désordres et aux violences, et qui vint se placer en plein régime républicain, en l'année 1849. On sait, d'ailleurs, que sous la deuxième République le mouvement féministe fut considérable, et l'on en trouve la prouve jusque chez les ironistes. Il y a, sur la société des Vésuviennes et les clubs de femmes, quelques pages t|en amusantes, quoique atrocement chargées, dans le célèbre Jérônœ Pâturât, de Louis Reybaud. Ce mouvement n'était, au surplus, que la suite logique de l'agitation féministe, née en 1830, et qui se perpétua pendant toute la Monarchie de Juillet. De ce Féminisme sous le Tègne de LouisPhiiipjje, M. I-féon Absnsour s'est fait terrien irès documente,; et ce n'est pas sans intérêt qu'on voit, dans son livre, les femmes de cette époque formuler la plupart des revendications que leur sexe devait faire triompher plus tard, l'accession aux professions libérales, à l'électorat commercial, aux carrières administratives, le divorce, la propriété du salaire, etc. Reconnaissons en passant que cette propagande jouissait d'une liberté extrême, car. même aujourd'hui, nous ne connaissons rien de semblable aux fameuses conférences de la belle et sombre Flora Tristan, de qui l'éloquence singulière et troublante dépassait fréquemment l'énergie pour aller jusqu'à la violence....