Extrait du journal

Ce n'est pas tout à fait, évidemment, la nuit du 4 août 1789, où les privilégiés renoncèrent à leurs privilèges. Il y a quelque marge entre cet événement historique et ce qui vient de se passer à la Comédie-Française. Mais on n'est pas très habitué à voir ceux qu'atteint directement une mesure s'en déclarer parfaitement satisfaits, en se rendant compte que les intérêts généraux doivent primer les intérêts particuliers, et le cas vaut la peine d'être relevé. Lf s sociétaires de la Comédie se sont donc inclinés devant la décision qui leur interdit d'employer leurs congés pour leur profit personnel et, reconnaissant eux-mêmes l'abus qui était fait des a tournées ils ne se sont pas bornés à accepter cette décision, ils l'ont approuvée. Il y a bien, à v,rai dire, dans le nouveau décret, une petite porte ouverte, par l'éventualité d'autorisations exceptionnelles, à des adoucissements à ces rigueurs. Mais il serait impertinent de supposer que, dans leur sacrifice galamment consenti sur la proposition de leur administrateur, ils ont un peu songé à ces exceptions....