Extrait du journal

AI-JE déroulé le film du verre dons louis sa majesté et dans son Infinie variété ? A-t-on pu discerner, sous la vanité des mots, la grandeur de l'effort humain et aussi le mérite d'entreprises profondément attachées à leur art ? ïl le faudrait pourtant pour être de jugement Juste. Car le verre est un produit d'impor tance vitale. Cette notion d'utilité pri mordiale. il a fallu beaucoup d'éner gie à certains hommes pour la faire admettre et prévaloir. En un tempe où tout est mesuré et où chaque jour rend plus rares les matières premières dans le moment même où les dévas tations de la guerre accroissent les besoins de remplacement, ce n'est pas un mince résultat qu'avoir sauve gardé l'essentiel. Le mérite en revient au C. O. I. V., le comité d'organisa tion des industries du verre, et à son, animateur, M. Barbier. Grâce à eux. la production a pu être maintenue dan 3 son ensemble, en 1942, à 62 % du taux de 1939. Il y avait alors 149 verreries en France, fabriquant 630 tonnes par an- Cela allait de l'usine familiale aux trusts les plus puissants, dans des rivalités sans gloire et des méthodes sans liaison. L'exemple de cette anarchie qui se parait du mot de liberté n'est pas unique, certes, mais il était là peut être plus criant qu'ailleurs. 11 fallut donc faire taire les riva > lités, imposer des Tègles à ceux qui les dictaient autrefois, rationner, ré partir, en un mot organiser l'industrie. On a pu ainsi fabriquer en 1942 85.000 tonnes de verre plat, soit 86 % de la production de 1938. Le recul porte tout entier sur les glaces dont on ne fait plus que 7.200 tonnes (22 %}, Par contre. le verre à vitre, bien qu'en augmentation (131 % du tonnage de 1938), ne suffit pas aux besoins. Chacun des raids terroristes anglo-américains sacrifie, en même temps que des tries humaines, des...