Extrait du journal

Périgueux, 3 février (dép. Petit Parisien) Un drame particulièrement sauvage s'est déroulé dans la nuit dè dimanche à lundi au domicile des époux Cluzeau, rue des Tanneries prolongée. Cluzeau, trente-huit ans. garçon de bureau au P.-0., avait fait à maintes reprises des observations sur sa conduite à sa femme, âgée de trente-cinq ans. Mme Cluzeau, en effet, bien que muti lée de la face, avait trouvé un soldat malgache pour répondre à 6es avances. Le garçon de bureau, averti, mit sa femme à la porte, mais celle-ci réintégra, il y a quelques jours, le domicile conju gal pour s'occuper de ses deux enfants, une fillette de dix ans et un garçqn de huit ans, et de son beau-père parailysé. La nuit dernière, vers 2 heures, les deux enfants, apeurés, vinrent rejoindre leur grand-père qui, de la pièce où il se trouvait, entendait des râles provenant de la ohambre de son fils. Le vieillard, après bien des efforts, réussit è. se lever et à pénétrer dans cette pièce. Il trouva sa belle-fille râlant sur le lit couvert de sang. Des voisins, avisés par un des enfants, avertirent la police qui fit transporter la moribonde à l'hôpital où son état est jugé désespéré. Cluzeau, qui a disparu, a dû, euppose-t-on, se jeter dans la rivière voisine dont les eaux, très grosses en ce moment, ont pu entraîner au loin le cadavre....