Extrait du journal

une autorité où le tact ne le cédait en rien à l'énergie il avait toujours su assurer le maintien de l'ordre dans la rue, « sans peur, sans défaillance. et sans effusion de sang ». On peut dire qu'aucun préfet de police n'avait eu, depuis Lépine, une telle célébrité. Certeg, tout gouvernement a le droit strict, selon les fluctuations de la politique dont il est seul juge, d'apporter de larges changements dans la façon dont sont occupés les grands postes de la haute administration. Au point de vue parlementaire on n'ignore pas que la « tête de M. Chiappe était réclamée par une partie des éléments extrêmes de la Chambre. Peut-on croire que la mesure qui frappe le préfet de police n'ait été exécutée que pour facriter une opération arithmoticme de majorité ? Le gouvernement aura très certainement à cœur d'expliquer devant le Parlement les raisons qui ont dicté sa décision. Quoi qu'il en soit, c'est mardi que l'on saura au juste quelles réactions aura provoquées, dans l'opinion parlementaire. une décision prise il regard d'un homme qui gardera, intacte la reconnaissance des Parisiens. Ceux-ci en effet sentent quel prestige M. Chtappe 11 le dit lui-même dans la lettre qu'il a adressée au président du Conseil était parvenu à donner à son poste e2 à son tltre. Et le plu. grand méfait de l'affaire Staviski aura été de voir ce poste aoandonne par une personnalité qui n'y «ait en tien mêlée et laquelle le président du Conseil lui-même apportaJt, il y a quelques jours, l'hommage de sa haute estime....