Extrait du journal

dont l'autre posséda une des intelligences militaires les plus avisées qui aient été, allaient se dérouler parallèlement. Les sentiments d'admiration que Berthier professait pour son chef n'étaient point douteux. Des mémoires du temps rapportent qu'au moment de l'entrée des troupes françaises à Milan dans les débuts de la campagne d'Italie une vive discussion s'éleva entre Bonaparte et son illustre auxiliaire, devant l'ordonnateur de l'armée Diennée, ami de ce dernier. Savez-vous bien que cet homme a des emportements intolérables. dit Diennée, à l'issue de la conférence. » « Vous avez raison, répondit Berthier, mais souvenez-vous qu'un jour, il sera beau d'être le second de cet homme-là. Nous avons vu que Napoléon lui rendait bien ces sentiments pour reconnaître ses services, il le combla d'honneurs. A la fin de la campagne d'Italie, il vdulut que Berthier notifiât lui-même au Directoire la signature des préliminaires de Léoben, qu'il remît en personne au gouvernement le texte du traité de Campo-Formio, et il l'introduisit par une lettre qui contenait ces éloges « Le général Berthier, dont les talents distingués égalent le courage et le patriotisme, est une des colonnes de la République. Il n'est pas une victoire à laquelle il n'ait contribué. Je ne craindrai pas que l'amitié me rende partial, en retraçant ici les services que ce brave général a rendus à la patrie, mais l'histoire prendra ce soin, et l'opinion de toute l'armée fondera le témoignage de l'histoire. » Plus tnrd, il nomma son lieutenant maréchal de France, prince souverain de Neufchâtel et lui fit épouser une nièce du roi de Bavière....