Extrait du journal

La Dofiiejes (Euvres Les œuvres de bienfaisance se sont multipliées, à Paris, sous la généreuse poussée d'un sentiment croissant de solidarité sociale. Elles sont, heureusement, légion, aujourd'hui. Mais la plus ancienne des institutions charitables dues à l'initiative privée, est vraisemblablement la Société philanthropique, puisqu'elle date de 1780. Elle vient de tenir son assemblée générale. L'occasion s'en trouvant, on peut saluer cette doyenne des associations inspirées par un désir d'un peu plus de justice, par la bonté et la pitié. Il est consolant de penser à tout ce qui, en cent vingtsix ans, s'est remué là d'idées fécondes pour le bien. C'est à la Société philanthropique qu'on doit la plupart des conceptions d'assistance pratique qui se sont développées les secours aux aveugles, aux infirmes, aux vieillards, aux familles nombreuses, la création des dispensaires, des fourneaux économiques, des reluges pour les femmes en couches, etc. Un homme qui changea plusieurs fois d'opinions politiques, républicain sous la République, bonapartiste sous l'empire, royaliste sous la Restauration, M. de Pastoret, ne changea pas, du moins, dans son ingéniosité pour grouper toutes les bonnes volontés. Presque tout ce qui s'accomplit, à présent, en fait d'utile intervention dans la lutte contre la misère, était déjà en germe dans les premières réunions de la société....