Extrait du journal

Il était très commode de procurer des ressources au Trésor par des prélèvements sur le revenu des valeurs mobilières. L'impôts par retenue est le plus facile de tous à percevoir. Pas besoin d'envoyer des feuilles d'avis au contribuable, pas de retards, pas de poursuites. Si vous voulez toucher votre coupon, il faut le prendre tel que l'on consent à vous le donner, même amputé de 18 près du quart, pour les titres nominatifs et de bien davantage, Souvent de la moitié, parfois même du tout pour les titres au porteur. Et quand le public, l'innombrable public, qui a mis ses économies en obligations de la Ville de Paris ou des chemins de fer, élevait des plaintes timides, on lui répondait « Pourquoi avez-vous des valeurs mobilières ? Pourquoi êtes vous des capitalistes? » Car entre l'épargne et la « fortune acquise » on n'a jamais pu établir de ligne de démarcation....