Extrait du journal

La démission immédiate, nous detons le préciser, n'apparaissait pas hier soir comme la seule issue de la grave situation dans laquelle se trouve placé le cabinet. M. Herriot n'a pas reçu d'injonction à Angers; le congrès, après l'avoir entendu, en a écarté la formule. Le ministre de l'Instruction publique est rentré a Paris, ainsi que ses trois collègues radicaux du ministère, les mains libres. Bien plus, il a recueilli à Angers l'approbation éclatante de ses amis, traduite en acclamations enthousiastes. Négligeant les manœuvres et les intrigues, ne voudra-t-il pas user de sa libre décision pour continuer la tâche entreprise et écarter les inquiétudes de demain ? La question était posée, hier soir, dans les milieux politiques et nul n'y faisait une réponse négativement catégorique, car l'on faisait observer qu'en plusieurs circonstances le mini,stre de l'Instruction publique a pris des responsabilités avec autant d'ampleur que de vigueur dans le geste. Dans ce cas, le communiqué enregistrerait l'accord unanime du conseil. Le maintien à leur poste des membres radicaux du gouvernement ramènerait normalement les ministres solidaires devant les Chambres Celles-ci seraient juges. Et leur décision, politiquement. aurait une signification précise que n'aura jamais une manifestation extérieure au Parlement....