Extrait du journal

Je vous assure, me dit-il, que ces personnalités de brigands « illustres restant caballeros tout en détroussant les gens, sont devenues fort rares. Personnellement, je n'ai guère coifhu, comme répondant à ce type, que Moralès, généreux envers les pauvres, grand seigneur à sa manière, ayant des espèces de délicatesses, tout chargé de forfaits qu'il fût. Il faisait même de la politique, et il prenait une grande part aux élections. Presque toute une province lui obéissait. Mais c'est loin. Dans la hiérarchie du banditisme. c'était le ladron le voleur par excellence, le « grand » de première classe, le chef de bande. » Le ladron, aristocrate du crime, celui sur lequel on -suédifié tant de romans, disparaît. Il régnait sur une contrée par la terreur, exigeait des tributs, tuait surtout pour affermir son autorité, se faisait, sinon des complices, du moins des témoins silencieux, des paysans, par ses libéralités....