Extrait du journal

Longtemps après 1830, il assurait que parfois, il se prenait à regretter la prison. « Dans ce temps-là, disait-il, rien ne me manquait: les vins exquis, le gibier, les présents de toute sorte pleuvaient chez moi. J'avais ignoré jusqu'alors les commodités de la vie tandis quo dans la prison, mon coucher était excellent, ma table bien, trop bien servie, et ma chambre si soigneusement chauffée, que le vent de décembre n'y pouvait pénétrer. Je n'avais à me plaindre que des visites qui ne discontinuaient pas elles me laissaient à peine le temps de respirer encore moins de faire quelque chose». Lamennais va nous fournir la contre-partie. L'auteur des Paroles d'un Croyant, condamné à un an de prison pour un pamphlet contre la Chambre des Pairs, entra d'abord avec joie en prison, le 4 janvier 1841, en disant « Je vais enfin pouvoir travailler librement loin des agitateurs du dehors, dans ce calme prolond où mon âme se sent à l'aise, où les horizons s'ouvrent devant moi »....