Extrait du journal

Dans la journée de samedi et de dimanche, nos soldats et les troupes britanniques fonçaient sur cet ensemble de tranchées et en enlevaient un assez gros morceau. Nous refoulions l'ennemi pas pal loin dans le bois de Saint-Pierre, nous le chassions de presque tout le village de Saillisel et nous avancions sensiblement dans la direction du Transloy, tandis qu'à notre gauche les Anglais mettaient le pied sur les hauteurs voisines de la butte de Warlencourt. Mais il avait trop perdu pour en rester là. Quelques heures plus tard, profitant de la nuit, il revenait à' la charge, avec des forces imposantes. Cette tentative violente lui a coûté pas mal de monde et ne lui a rapporté que des reprises parcellaires au nord-est du bois, dans le village de Saillisel et aux environs de la butte de Warlencourt. Nous avons, du reste, de nouveau progressé au nord même du bois de SaintPierre-Vaast. Ce sont là des hauts et bas inévitables dans des combats de cette sorte, mais dont la balance ne pourra être établie que plus tard. Sur le front de Verdun, les Allemands, par contre, paraissent assez résignés. Ils nous ont laissé occuper en entier, sans réagir autrement que par leurs habituels bombardements, les deux villages de Vaux et de Damloup, avancées du plateau récemment conquis. Ayant fait leur deuil des ambitions anciennes, ils pensent apparemment que l'heure est venue de limiter des sacrifices dont l'aggravation ne swhrait qu'à Récuser davantage la meurtrissure du; toup qui les a frappés....