Extrait du journal

Sans doute, il y a un précédent contraire. Lorsque, jadis, le premier ministre anglais, M. Macdonald, fit une visite à M. Hoover à Washing ton, il en rapporta un accord à peu près définitif sur les conditions de la parité navale anglo-américaine. Mais le voyage de M. Macdonald n'avait été que le couronnement d'une longue négociation préalable et d'âpres discussions d'experts au sujet précisément de la parité navale. Différence essentielle : le voyage de M. Laval ne sera pas une conclusion, il sera et ne peut être qu'un commencement. Cette différence comporte plu sieurs avantages. Elle comporte aussi un risque. Les avantages seront dans l'échange de vues même entre deux hommes qui représentent les deux nations vers lesquelles tout le monde se tourne, aujourd'hui, pour demander des secours et obtenir des décisions de salut. Le risque serait que l'on ne pût donner une suite à cet échange de vues, ou, éventualité pire, que l'on fût entraîné à lui donner une suite de portée générale dont les consé quences n'auraient pas été suffi samment calculées....