Extrait du journal

On sait combien désastreuse a été la campagne de 1902. Celle de 1903 s'annonce comme devant être pire encore. Jusqu'ici, et nous sommes à peu près à la mi-saison, la pêche n'a rien produit. La plupart des usines n'ont pas ouvert, faute de sardines. Et, de nouveau, si l'on n'y avise, les malheureuses populations des côtes vont se trouver plongées dans la misère, dont, l'an passé, l'admirable élan de la solidarité nationale s'efforça de les arracher. Le Petit Parisien exposait récemment l'effort tenté en leur faveur en Algérie et en Tunisie. A l'exposé sincère de leur situation on mesurera combien cet effort était indispensable. Mais on peut se demander s'il est suffisant....