Extrait du journal

Ce sont là, assurément, autant d'indices inquiétants, qu'il ne faut pas négli«er, mais dont on aurait tort d'exagérer 1 importance. Il est malheureusement d autre causes plus graves à un mécontentement qui pourrait tourner à la rébellion. L est la misère créée par le défaut de charbon et la cherté des pommes de terre. A mon avis, là est le danger, et il est véritable. Abstraction faite des turbulents et des «ofitidens intéressés au succès de telle où telle campagne, on peut dire que l Al-iemaôrf tout moins dans les pays occupés, est bien plus désireux de reprendre le travail que de recommencer une -révolution. Or, ce travail, il ne peut le faute de charbon. La Ruhr, qui deit ravitailler les provinces du Rhin (et son pas la barre, comme on le dit trop *où*énit), est loin de fournir le combustiKe nécessaire. A cela il n'y a qu'une raiS8ïv%>nt l'Allemand est seul responsable. On non seulement accordé, en effet, aux mineurs une notable diminution des heures de travail, mais on leur a concédé que ce travail, dorénavant, serait rémunéré non -pas suivant la quantité de charbon extrait; mais en raison du nombre de bennes livrées, qu'eues soient pleines de charbon on de toute autre matière, pierre ou terre détachées des veines. On voit d'ici le résultat production restreinte, grâce à la diminution des heures de travail et production en grande partie inutilisable, conséquence du nouveau mode de paiemont d'où l'arrêt partiel des industries qui ne travaillent plus que trois ou quatre jours par semaine, désorganisation des chemins de fer (on .parle d'un arrêt complet du service pendant quinze jours) et mécontentement d'une population aux approches d'un hiver qui s'annonce précoce....