Extrait du journal

DE PARIS POUR PIRE COMMERCE M. Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres, n'est pas un diplomate que la diplomatie pure absorbe. Il sait qu'en notre temps le commerce a sa part dans les combinaisons de la politique et que souvent il les dirige. Surtout en ce qui concerne la France et l'Angleterre, l'entente cordiale s'est développée dans le riche terreau des intérêts économiques. Jamais deux pays ne furent mieux faits pour s'entendre que nos voisins et nous. Comme on l'a dit couvent, l'Angleterre et la France sont complémentaires l'une de l'autre. Elles ne produisent pas les mêmes articles. Et elles ont réciproquement besoin de leurs produits respectifs. Leur chiffre d'affaires devrait donc s'accroître à l'infini. Mais ce qui devrait être ne concorde pas toujours avec ce qui est. Et nous sommes obligés de constater qu'il y a beaucoup à faire encore pour amener le commerce français dans les pays de langue anglaise au point (fti'il pourrait atteindre. C'est aussi l'avis- de M. Cambon. Ef, c'est pourquoi il ne néglige rien de ce qui peut favoriser cet heureux résultat. Il vient, dans un éloquent appel que nous avons signalé, mais sur lequel il faut insister, de solliciter l'appui de l'opinion publique pour une récente initiative de l'Institut commercial de Paris, je veux parler de la création, à l'étranger, d'écoles normales pour la préparation de nos représentants de commerce....