Extrait du journal

Dès ce matin, le rapporteur, NI. Belaerts Van Blookland, qui est un juriste distingué, a examiné en détail, avec un des principaux fonctionnaires de la section politique du secrétariat, M. de Montenac, les différents aspects de la question. Puis il s'est rendu à l'hôtel des Bergues, où il a eu avec M. Briand. dont on connaît les ressources dans les cas épineux, un assez long entretien. Une séance « secrète » du Conseil Ce soir, enfin, à l'issue de la séance publique, tes quatorze membres du conseil, qui devaient tenir une séance privée. l'ont supprimée pour aller se réunfr au premier étage du Palais des nations, dans le salon de sir Eric Druraraond, où les attendait déjà M. Valdemaras. Le but de cette réunion, soi-disant secrète, mais qui n'a échappé est-il besoin de le dire à aucun journaliste, était de rechercher en commun, dans un cadre plus intime que la salle du conseil, sinon la formule d'accord, ce qui serait peut-être aller un peu vite en besogne, du moins la meilleure procédure à suivre pour la trouver. Hier, après l'exposé des deux thèses, le conseil s'était séparé sans échanger ses impressions et, en tout cas, sans que le ministre lithuanien ait pu se rendre compte de l'effet produit par sa déclaration sur ceux des membres avec lesquels il ne s'était pas précédemment mis en rapport. Maintenant, il est fixé. Il sait qu'il y a unanimité complète pour réclamer non- seulement la cessation théorique de l'état de guerre entre Kovno et Varsovie, mais le rétablissement pratique des relations de bon voisinage entre les deux gouvernements et les deux peuples....