Extrait du journal
Dans la matinée d'hier le compte rendu officiel suivant était communiqué : L'attaque aérienne allemande de cette nuit sur Paris a été menée avec des torces considérables. Dix à douze escadrilles d'avions de bombardement se sont succédé, suivant, dans leur marche vers Paris, les vallées de l'Oise et de la Marne, ainsi que la ligne de chemin de fer de Creil à Paris. L'alerte a été donnée à 20 b. 37, précédée par les coups de canon d'alarme -, le feu de notre artillerie fut ouvert à 20 h. 54, et de violents barrages provenant de tous les postes des régions Nord et Nord-Est turent maintenus sans inter ruption jusqu'à la fin de l'alerte. Les avions de la défense du camp retranché ont pris l'air au nombre de 61. A 21 heures, trente avions avaient pris l'air ; à 21 h. 15, quarante-deux ; à 21 h. 20, quarante-cinq. Une moyenne constante de 40 avions au moins n'a cessé de croiser au-dessus de l'agglomération parisienne. Un nombre important d'appareils ennemis a été repoussé par notre défense aérienne avant d'avoir pu atteindre Paris, et une certaine quantité de bombes ont été jetées par l'ennemi sur des terrains inhabités de la banlieue. Le nombre total des victimes actuellement connu est de neuf tués et de trente-neuf blessés. Les points de chute des bombes, tant sur Paris que sur les localités de la périphérie, sont de beaucoup moins nombreux que lors du précédent rpid. Ces résultats, qui ne sont pas en proportion de l'importance de l'attaque, s'expliquent non seulement par la mise en œuvre de nos divers moyens de protection (avions, artillerie, projecteurs, etc.), mais encore par le sang-froid avec lequelvla population a exécuté les diverses consignes de protection qui lui avaient été conseillées et dont l'efficacité a été démontrée. AU MOMENT DU RAID, NOTRE AVIATION DU FRONT, QUI SE TIENT CONSTAMMENT EN LIAISON ETROITE AVEC CELLE DU CAMP RETRAN CHE, EST ALLEE BOMBARDER DES AÉRODROMES DE DEPART ENNEMIS, NOTAMMENT A LA VILLE-AU-BOIS ET A EPREUX. LBS VICTIMES On nous communique, sur le nombre des victimes, la note officieuse suivante : Le nombre exact des victimes du bombardement s'élève, pour Paris, à 7 tués, dont 3 hommes et 4 femmes, et à 26 blessés, dont 16 hommes, 7 femmes et 3 enfants. En banlieue : 4 tués, dont 3 hommes et un entant, et 15 blessés, dont 7 hommes, 7 femmes et un enfant. Un certain nombre de bombes sont tombées sur le département de Seine-etOise : 2 moris et 9 blessés. UN GOTHA ABATTU A COMPIÈGNE L'un des appareils qui ont survolé Paris a été abattu en .forêt de Com piègne. La note officielle suivante l'annonce : .On a découvert-, ce matin, en forêt.de Çompiègnc, un*. Gotha » qui y avait été abattu au retour du raid sur Pari ;. L'appareil a été complètement détruit. Ses quatre passagers sont carbonisés. MENSONGE ATTENDU Les dépèches officielles allemandes annoncent qu' « en représailles des attaques ennemies sur les villes ouvertes de Trêves, Mannheim et Pirmasens les 19 et 20 fé vrier, nos aviateurs ont de nouveau bombardé Paris dans la nuit du 8 au 9 mars et obtenu de bons résultats ». L'aflfitmation allemande est mensongère. Aucun avion français n'a bombardé ni Trêves, ni Mannheim, ni Pirmasens....
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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