Extrait du journal
Puis le président du Conseil rappelle une fois due plus le devoir de réparation qui s'impose il l'Allemagne et affirme la volonté de la France d'obtenir son dû La justice veut que les dommages causes par l'Allemagne soient réparés par l'Allemagne. Si lu Reich n'avait pas outrageusement méconnu depuis quatre ans ce principe moral élémentaire. il se serait épargné a lui-même bien des mécomptes. C'est lui qui a créé le malaise économique qui l'oppresse aujourd'lrui; c'est lui qui a répandu dans sa population l'incertitude énervante qui provient de l'inflation, de la baisse du marks et de la hausse des prix. Il y a longtemps qu'il aurait pu, s'il l'avait sérieusement voulu, instituer ries impôts productifs et les percevoir, réformer ses nnanees et ses administrations, stabiliser sa monnaie, régulariser sa production, se libérer progressivement envers nos alliés et envers nous. Sfaintcnant il se sent iL bout de forces et commence à mieux se rendre compte des réalités. Mais il se berce encore, semine-t-il, de quelques illusions. Les conditions que nous avons posées publiquement sont cependant immuables. Elles ont été, à maintes .reprises, approuvées par les deux Chambres françaises. Il né dépend ni du gouvernement actuel, ni d'aucun autre gouvernement de les modifier. Les Allemands qui croient que le président du Conseil français est plus- exigeant ijijp son aays-et qui' souhaitent sa chute font un très faux «nlir-ut qui leur est, sans doute, inspiré par de vieilles habitudes contractées sous l'Empire. Chez nous, il n'y a pas de il il u'v a pas de sujets. Nous sommes une libre démocratie. Va gouvernement, quel qu'il soit, n'est que l'interprète du peuple souverain. Or. jamais le peuple n'a eu une volonté plus nelle et plus arrêtée. De cette volonté, il m'est donné d'entendre, tous les jours, ï'écho retentissant, non seulement dans les régions dévastées, mais, hier encore, à l'autre extrémité de la, France. dans cette fidèle et patriotique Brolagne. qui m'a fait partout, sur mon passage, un accueil si démonstratif. Ce que veut la France, c'est être pai/ée. Elle a pris les moyens de l'être. Elle attend qu'on, lui donne satisfaction. Ctl n'est pas elle qui fléchira....
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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