Extrait du journal

dire qu'elles sont désormais maîtresses de tout le bas Isonzo, sur les deux rives duquel la cavalerie italienne, aidée de bataillons cyclistes, se livre à une poursuite effrénée qui est allée, dit-on, jusqu'à Plava, très au nord de Gorizia. Nos alliés viennent d'enlever là des positions redoutables entre toutes. Leur tâche n'est point achevée sans doute. Mais il semble bien que le plus fort soit fait. Pour nous, nous avons non seulement repoussé des contre-attaques ennemies au bois de Hem et à la Maisonnette, tandis que nos amis anglais en faisaient autant au nord de Poziisres, mais nous avons brillamment enlevé une troisième ligne de tranchées allemandes au nord de la Somme. sur une longueur de 6 kilomètres et sur une profondeur de 600 à 1.000 mètres, et le village de Maurepas, est partiellement entre nos mains. Devant Verdun. nous gagnions quelque terrain vers l'ouvrage de Thiaumont et maintenions nos positions de Fleury. C'est notre rôle, ici, de retenir devant nous, avant toutes choses, 122 divisions allemandes dont, en l'état actuel des choses, l'état-major impérial serait certainement tenté d'envoyer quelques-unes ailleurs. Il n'est point sans difficulté ni mérite. En le remplissant avec énergie et constance, nous facilitons à nos brillants allies la continuation de leurs succès, et nous contribuons à la victoire commune, qui doit être notre récompense à tous....