Extrait du journal
SEMAINE PARISIENNE Avant It Congrès. Le réveil de Versailles, lutte de ptlitesse. Les plaidoiries rétrospectives. L'acquittement de lady Macbeth. Pour quefques criminelles illustres. A propos du dernier omnibus. Les souvenirs ne manqueront pas, cette semaine, qu'évoqueront les vieux parlementaires en se retrouvant à Versailles, cette Belle-au-bois-dormant qui doit se réveiller tous les sept ans, passant alors de son calme habituel à toutes les agitations de la fièvre. Ce sera, vendredi, un fracas d'automobiles traversant ses place, ordinairement trop vastes, pour venir se ranger autour du palais, où se concentreront, pendant quelques heures, toutes les préoccupations. Ce sera l'animation intense des grands jours, l'extraordinaire mouvement avant l'acte solennel ce seront les discussions passionnées, les conjectures certains diraient les paris les hasardeux pointages, puis l'attente impatiente, anxieuse, pendant les opérations du vote, et la nouvelle, soudain, arrivant de l'intérieur au dehors, se répandant, en un frémissement d'émotion, avec une rapidité prodigieuse. Les doyens, seuls, pourraient rappeler les particularités de la première élection selon la Constitution, celle de M. Grévy, le 30 janvier i879, et le sentiment d'étonnement, pour ainsi dire, après l'élection, de la facilité et du calme avec lesquels s'était faite la transmission des pouvoirs. C'était la démonstration même de la vitalité d'un système de gouvernement qui avait encore bien des adversaires. Ces doyens diraient aussi la courtoisie dont s'entoura le premier moment de la nouvelle présidence. Tandis que l'on procédait au vote, dont le résultat, qui n'était pas douteux, fut proclamé à huit heures du soir, M. Grévy se tenait dans son cabinet de président de la Chambre. C'est là qu'il reçut une lettre du maréchal de Mac-Mahon, son prédécesseur, lui annonçant son intention de venir le saluer, aussitôt après le scrutin. M. Grévy répondit par un billet, où il déclarait, dans un français assez singulier, d'ailleurs, que c'était à lui de rendre visite au président sortant a Dès que je serai ,nommé, j'aurai l'honneur de me trans'porter auprès de vous. » Dans cette lutte de politesse, ce fut le maréchal qui l'emporta....
À propos
Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.
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