Extrait du journal

Dès lundi matin, après un examen d'ensemble des résultats du scrutin de la veille, il paraissait, de toute évidence, que le chef du gouvernement se retirerait afin de permettre au chef de l'Etat de confier le pouvoir au représentant le plus autorisé de la nouvelle majorité. La démission de M. Poinoaré était donc prévue, elle était inévitable. Certains estimaient, cependant, que M. Poincaré dont la politique extérieure a été approuvée par le plus grand nombre des élus du 11 mai pourrait demeurer et se présenter devant la nouvelle Chambre aussitôt après la constitution du bureau définitif, c'est-à-dire le jeudi 5 juin. D'autres considéraient que le président du Conseil devait se retirer sans délai. Les uns et les autres avaient tort. La décision de M. Poincaré en fournit la preuve....