Extrait du journal

Bruxelles, 13 sept. (de notre env. sp.) Il n'y a guère plus de deux mois, une rafale qui paraissait irrésistible, s'abattait sur la monnaie belge. Livre, dollar, florin, toutes les devises des peuples riches montaient, montaient, escaladant chaque jour de nouveaux échelons, tandis que le pauvre franc de nos voisins et amis ne paraissait plus devoir trouver, sur la pente où il glissait, aucun palier d'attente et de répit, à plus forte raison aucun abri. La foule s'affolait, la panique, la triste panique irraisonnée e et déraisonnable groupait devant les guichets des banques les gros et petits épargnants, avides d'échanger leurs bons contre des billets, contre des valeurs de spéculation, contre n'importe quoi. Le ministère d'alors, qui avait échoué dans son entreprise imprudente de stabilisation prématurée, était emporté. C'était le cyclone, dont moins de quelques semaines plus tard la France devait éprouver, avec quelques différences peut-être, mais avec (le frappantes analogies, les premifrs effets menaçants pour l'équilibre de sa vie économique....