Extrait du journal

ÉDITION DE PARIS DANS LES PRISONS La psychologie des deux sinistres bandits, Liabeuf et Paul Ferdinand, est aujourd'hui connue de nos lecteurs. On sait maintenant comment s'écoula leur enfance, dans quel milieu ils furent élevés et de quels crimes ils se rendirent coupables durant leur jeunesse. L'un et i"autre montrèrent de bonne heure des dispositions pour la rapine et le vol tous les deux s'assirent sur les bancs des tribunaux, à un âge où l'on ne connaît, à l'ordinaire, que les bancs de l'école; Liabeuf fit différents séjours dans les prisons et accomplit son servicè militaire aux compagnies de discipline Ferdinand vécut dans une maison de correction jusqu'à sa majorité et, condamné au bagne, passa cinq années en Guyane. Et quel fut le résultat, le profit moral que retirèrent de ces peines infamantes les deux criminels'' On. le cherche en vain. Tous deux avouent que, loin de s'améliorer, parmi les autres bandits, ils se dépravèrent. Ils étaient entrés en prison un peu hésitants encore sur leur carrière, ils en sortirent déterminés, pleins d'expérience, prêts aux pires aventures. Si on les écoute, ce serait durant leur incarcération qu'ils auraient acquis leur brevet de cambrioleur et d'assassin. Si c'était vrai, ce serait là une grave accusation contre notre régime pénitentiaire. En tout cas. de telles assertions méritent de retenir l'attention des sociologues et des philanthropes....