Extrait du journal

ET DES HOHEHZOLLERM A Rome, avant que les diplomates eussent été chassés vers la montagne ou la met par l'été torride, on racontait que lord Edward Grey aurait exprimé sa conflance de voir avant l'automne non la fin de la guerre, mais un état de choses qui permettrait de l'entrevoir, et qui forcerait l'opinion allemande à reconnaître que la partie est perdue pour les Hohenzollern et les Habsbourg. Le diplomate à qui le ministre anglais faisait cette confidence lui en avait témoigné sa surprise. Les résul tats de la vigoureuse offensive sur les fronts d'Occident et d'Orient montrent que le robuste optimisme de l'nomme d'Etat anglais avait une base sérieuse quant au revirement possible de l'opinion allemande, comment y croire quand on voit les Allemands se disputer entre eux sur les conditions de la paix, comme s'ils étaient en état de les dicter à une Europe vaincue et agenouillée, et celui qui passe pour le plus intelligent de leurs hommes politiques, le grince de Bülow, essayer de se hisser au pouvoir en critiquant la modération des prétentions du chancelier actuel en fait d'annexions à l'Est et à l'Ouest ?...