Extrait du journal

pacte. Nous n'incriminons personne. Nous savons qu'il est des heures difficiles pour les hommes au pouvoir, surtout quand ils ne sont pas tous animés par le même esprit de résolution. Tenons-nous-en au fait seulement. Le fait est ce2ui-ci un coup de poing â l'estomac de la France, un défi lancé à la France, une violation d'un contrat qui avait été librement signé par l'Allemagne, par la Grande-Bretagne, par l'Italie, et qui était sous la sauvegarde de la S. D. N. Le coup de poing a été encaissé. Le défi n'a pas été relevé. La S. D. N. s'est réunie. Nos représentànts défendirent éloquemment notre droit, Mais je ne vois pas qu'on ait fait jouer le pacte, tout le pacte. Lea garants? L'un, l'Italie, nous lui avions donné toute licence de se dérober; quant à la, Grande-Bretagne, qui, je le re!connais, ne pouvait pas rendre un coup de poing et relever un défi que nous ne rendions ni ne relevions, elle a pris conscience depuis ce jour du danger allemand et nous a donné une sorte de contre-assurance, mais, ai un peu d'ironie était acceptable en une matière ausai grave, je demanderais respectueusement à M. Eden s'il a jamais reçu de réponse aux fameux questionnaires qui furent la seule sanction de la violation de Locarno. Le 7 mars 1936 et dans les jours qui suivirent, Hitler était haletant. Ses militaires lui avaient déconseillé son geste, son acte. Il avait passé outre, spéculant sur la pusillanimité de la France. Il a gagné. Suite page 3...