Extrait du journal

Les troupes de la garnison de Versailles et des villes voisines ont été passées en revue dans la matinée de mercredi par le général Florentin, gouverneur militaire de Paris. Cette cérémonie a été pour les troupes une sorte de surprise, car elles ont été très tardive ment prévenues. En dehors des régiments de Versailles, ceux de Courbevoie, Saint-Cloud, Rambouillet et SaintGermain avaient été appelés; seul, le bataillon à pied de Rueii et l'escadron du train n'assistaient pas à cette prise d'armes. Comme la veille, il s'agissait moins d'une revue au sens ordinaire du mot que d'une fin d'inspec tion générale. Tous les corps ont dû effectuer des exercices ou des manœuvres que le traditionnel défilé a suivi. Les troupes venant de garnisons éloignées sont arrivées les premières afin de prendre un peu de repos. Celui-ci était nécessaire, la chaleur était lourde de très bonne heure; aussi y a-t-il eu d'assez nombreux hommes indisposes, au 119* surtout Pendant la revue proprement dite, un gous-offleier et cinq ou six hommes ont dû être conduits sous les arbres qui enferment le champ de manœuvres de Satory. Dés avant neuf heures, tous les éléments appe lés à prendre part à la prise d'armes étaient sur le terrain. Du côté de Bue étaient les troupes à pied : 1" et 5* génie aux ordres du général de Morlaincourt, 119* du 3* corps et 101* du 4* corps, bataillons des 76* et 125*. Au fond du terrain, sous les buttes, la 3* brigade d'artillerie, face à l'infanterie et les chasseurs à cheval. Peu de curieux, la nouvelle n'ayant pas été connue, mais de nombreuses familles d'officiers et les officiers eu retraite pour qui une telle réu nion est une fête. Quelques officiers venus de Saint-Cyr, d'autres venus de Versailles. Malgré l'exposition du plateau, la chaleur était forte au moment où les sonneries ont fait enten-...