Extrait du journal

qu'elle soit résolue conformément à l'intérêt national. Fermement attachés à la paix intérieure, nous croyons que, pour la sauvegarder, il est nécessaire mais qu'il n'est pas suffisant de la protéger en veillant avec une attention jalouse à l'ordre public et à la discipline administrative, et qu'il faut également l'assurer par un progrès social continu et par une compréhension, sensible et agis sante, des aspirations populaires. Si nous jugeons indispensable de tout subordonner à la restauration des finances françaises, c'est d'abord, bien entendu, pour épargner au pays le retour des catastrophes dont il a été menacé, mais c'est surtout pour pouvoir édifier, sur des bases inébranlables, une société de plus en plus juste et de plus en plus humaine. Les négociations sur les réparations Nous ne sommes pas moins réso lus à travailler de tout notre pou voir à une organisation rationnelle de la paix extérieure. Ici encore, l'œuvre est commencée et paraît en bonne voie ; il reste à l'achever. Des conversations, de l'issue des quelles peut dépendre le sort de la France et de l'Europe, ont été récemment entamées entre l Alle magne et ses créanciers, en vue d'arriver à résoudre, en conformité des traités, du plan Dawes et de l'accord de Genève, le grave pro blème des réparations. Le abinet précédent, qui s'était trouvé una nime dans la direction de cetle affaire, a eu plusieurs fois l'occa sion de faire connaître publique ment les conditions auxquelles il pourrait accepter un règlement. Il a fait part de ces conditions aux gouvernements des autres nations créancières et ceux-ci nous ont eux mêmes donné connaissance de leurs programmes respectifs. Il n'y a pas d'incompatibilité entre les concep tions des uns et des autres, et rien ne semble plus s'opposer à ce que soient nommés des experts en vue dune étude d'ensemble. Le nouveau gouvernement a déjà repris 'es négociations au point où elles étaient arrivées et il compte les mener à bien. Mais plus sera grande la con fiance que vous lui témoignerez, plus il aura le droit de se présenter, au cours de ces pourparlers, comme le représentant autorisé de la pensée française. L'avenir de la République et de la patrie va dépendre, dans une large mesure, de ce qui sera fait dans les mois prochains. Notre devoir est d'agir de notre mieux au poste qui nous a été confié. Ce devoir, nou3 le remplirons. Il vous appartient de nous le faciliter....