Extrait du journal

Lorsque Bismark parlait de nous infliger t un Sedan économique l'insolence brutale et l'orgueil de notre ennemi triomphant Modifiaient trop complaisamment t'avenir à jon gré, mais il avait raison de penser qu'une grande guerre, acharnée, ardente, décisive, \!lait se déchaîner entre son pays et le nôtre |ur le terrain commercial et industriel. Depuis la menace de Bismark, c'est derenu un lieu commun de dire que les travailleurs industriels, à quelque corps qu'ils ippartiennent, sont comme une multitude toujours en guerre pour l'honneur, la suprématie et la gloire, et que c'est des succès de cette armée et de sa marche en avant que dépendent la vitalité, l'avenir de notre race. Les autres nations de leur côté ne désarment jamais sur ce terrain, prêtes à profiter de nos plus petites inexpériences, de nos plus minces erreurs, de nos moindres lassitudes. Pas de répit, pas de trêve, ni de repos. Il faut toujours veiller, être toujours sur la brèche et ne pas cesser de s'outiller OU; nour continuer la métaphore, de s'armer. jê veux examiner aujourd'hui à quel point nous en sommes de cet armement industriol, et si nous savons dresser nos troupes aussi bien que nos rivaux, nos ennemis. Je prendrai comme terme de comparaison le développement de l'Allemagne sur le même chapitre, afin de ne pas multiplier outre mesure les éléments de statistique. Peut-être de ce parallèle se dégageront un certain nombre de réflexions qui corroboreront celles que j'ai soumises tous ces derniers temps aux lecteurs du Petit Parisien sur les lacunes de l'éducation française en certains points et les réformes qu'il serait urgent d'y apporter....