Extrait du journal

On a coutume de dire que la France l'emporte sur tous les pays avantage ŒXfeble-à coup, sûr-pour le déve,loppement de. son fonctionnarisme. Je n'ai point la prétention de réfuter cette affirmatiôn, qui est d'usage commun, irais je dois constater ne s'adapte nullement à l'inspection du travail. Ce personnel, qui.est chargé de contrôler l'application des lois ouvrières, 'joue, nul ne l'ignore, un rôle de plus en plus considérable. Aussi longtemps qu'il ne fut pas créé, les lois ouvrières demeurèrent lettre morte. C'étaient de vains textes, devant lesquels on passait en saluant, mais qui, pratiquement, n'exerçaient point la moindre action. La loi de qui visait à sauvegarder les forces de l'enfance, et celle de qui protégeait les jeunes filles et les femmes contre le surmenage, étaient tombées en désuétude aussitôt que promulguées. L'inspection du travail, depuis une vingtaine d'années, a fait son apparition. Des fonctionnaires, qui ont subi des concours difficiles, qui doivent connaître non seulement les prescriptions 'des règlements à tous les degrés, mais ,aussi les détails de techniques multiples, sont tenus de visiter les usines, magasins, cuisines, ateliers, boutiques, bureaux, de surveiller la durée du labeur, la périodicité des repos, l'hygiène, la sécurité, de dresser des procès-verbaux contre les patrons réfractaires, d'accorder des tolérances et dérogations exceptionnelles à ceux qui prouvent en avoir besoin et, le cas éehéant, de fournir à radlïrtnlstratitjn tous ter documents .qu'elle réclamera....